Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le sourire de Lorély l’avait réveillée de sa royale indifférence. Et Lorély l’avait aimée quelque temps pour les magnificences de sa passion, qui s’exprimait en paroles et en lettres incomparables.

Mais, peu à peu, Lorély s’était détachée d’elle. Car, pour éloquente que fût sa tendresse, elle n’était point l’Impossible.

Doriane s’était acharnée à la conquête de cette âme. Elle s’agrippait, en un désespoir tenace, à l’amour qui se dérobait…

J’eus un moment de stupeur en l’apercevant. Son regard fixe ne contenait plus qu’une pensée unique. On sentait que tout son être se tendait dans la continuité de l’effort.

Elle alla droit au but.

« Vous aimez Lorély, » me dit-elle. « Je sens que vous me comprendrez… Lorély ne m’aime pas. »

Je n’osai l’abuser par des affirmations men-