Je m’étonnai un peu de la solennité impétueuse de cette réponse. Nous échangeâmes un long regard.
« Je suis lasse de chercher, » ajouta-t-elle.
Sa voix traduisait un insondable découragement.
« Je vais me reposer dans une chapelle, non loin d’ici. Il n’y a ni chants ni rumeur d’orgue, à cette heure : il n’y a que le pieux silence. Les petites flammes des cierges trouent l’ombre et les ors des autels luisent faiblement. On devine la pensive Madone et le Christ tragique. Le soir a noyé leurs faces et le souffle des lys monte vers eux… L’odeur de l’encens est une ivresse apaisante.
— Ione, » suppliai-je, « ne t’attarde point trop longtemps dans la chapelle… »
Elle ne m’écoutait point.
« Je m’agenouille aux pieds de la Madone pensive, de la Madone qui accueille toutes les