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yeux… Devant moi, sereine de la sérénité d’octobre, je vis Éva.

Elle semblait l’incarnation même de l’automne. Dans ses longues mains de martyre, expiraient des chrysanthèmes mêlés aux feuilles mortes. Les plis mélancoliques de sa robe tombaient autour d’elle. Elle était enchâssée de vitraux plus splendides que l’arc-en-ciel et que le couchant…

Je songeai que, jadis, dans une ville trop bruyante, j’avais murmuré son nom mystique. Et, soudain, une envolée de cloches aériennes avait plané au-dessus du tumulte des rues discordantes. Le carillon pieux chantait son nom, le clamait, le jetait aux vents :

Éva ! Éva ! Éva !

… Elle s’approchait. Nulle parole ne brisa le charme du mystère.

« Ma douce Automne, ma chère Automne, » bégayai-je enfin.