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Mais une anxiété me retint. Oserais-je mettre mon cœur trop lourd entre les mains d’une enfant ?…
« À quoi rêvez-vous ? » me demanda la petite princesse. « Vos pensées m’inquiètent toujours. »
Je la regardai jusqu’au fond de ses yeux bleus de tout le printemps qui s’y reflétait.
« Si vous vouliez mettre dans la mienne votre main de petite fille sans défiance, Dagmar, j’irais respirer auprès de vous l’air de l’aurore. »
Ses prunelles trop claires ne fléchirent point sous mes prunelles. Et, dans sa perverse candeur, elle me tendit ses lèvres.
« Ne crains-tu rien, Dagmar ? »
Ma voix déchira les voiles invisibles, que le silence venait de tisser autour de nous.
« Que pourrais-je craindre ?
— Mon amour.
— Faut-il craindre l’amour ? » demanda-