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« Qui sait ? » dis-je à l’Annonciatrice. « Peut-être n’ai-je pas un cœur fait pour la passion. Je n’ai point aimé. Peut-être n’aimerai-je point, dans ma vie humaine. Il y a, sur terre, tant d’êtres qui passent à côté de l’amour !
— Tu ne seras point de ceux-là, puisque tu connaîtras Lorély.
— Lorély a-t-elle aimé ?
— Je crois que Lorély aime l’éternel amour plus que les éphémères créatures qui l’incarnent pour elle. »
Je me tus. La curiosité légère grandissait en moi.
« M’accueillera-t-elle favorablement, ô toi qui lis dans l’avenir ?
— Si tu l’aimes, Lorély t’accueillera. Car il lui agrée qu’on l’aime. Elle sait qu’elle est étrangement belle. Et elle se plaît à mirer sa beauté dans les prunelles ferventes de celles qui l’adorent.