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qui prennent et qui gardent, mais ne s’abandonnent jamais. J’ai, vous le savez, la passion des mains, plus éloquentes que les visages.

Je me souviens comment Ione, pendant des heures, contemplait ses mains de malade aux matités d’anciens ivoires…

Je n’ose non plus vous serrer la main en camarade, car vous avez des mains perverses, et elles me déconcertent. J’ai trop l’inquiétude de leurs longs doigts sinueux. Toute réflexion faite, je vous dis très simplement : Au revoir.

Je quittai Tolède pour m’abîmer dans le rêve mauresque. L’Alhambra fut pour moi un enchantement pieux. La sala de las Dos Hermanas me devint plus chère que toutes les autres. Par un soir de sortilège et de souvenir, je vis les deux sœurs royales, Zoraÿda et Zorahaÿda.

… Elles étaient assises l’une en face de l’autre, de chaque côté de la fontaine. L’eau