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Lorsqu’elle sut que je pouvais la quitter quelques mois, Lorély me cingla d’un rire aigu.

Des heures s’étaient écoulées… Je l’attendais dans l’atelier où sonnait encore l’écho de ce mauvais rire.

Mon visage était devenu fixe comme les faces de pierre. On eût dit que depuis des années, des siècles, peut-être, je demeurais immobile à cette même place. Mes paupières s’étaient faites lourdes, mes mâchoires pesantes, et tous mes membres semblaient perclus.

J’étouffais. Brusquement, je sortis et j’errai au hasard dans le jardin.

Je me dirigeai vers une tonnelle de glycines où Lorély avait coutume de s’asseoir. Et, soudain, un murmure de voix s’éleva. C’était la voix de Lorély et celle d’un homme. J’entendis la voix de l’homme, disant avec emportement :

« Je vous aime. »

Lorély lui répondit, musicale :