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fut enfin le déchirement brusque, la rupture…

Et je rencontrai Nedda aux côtés d’une autre femme…

Cette autre femme n’avait point le charme morbide de Lorély. Elle n’était ni Undine, ni Viviane. Ce n’était qu’une femme vulgaire. Mais Nedda marchait serrée contre elle, et leurs deux corps se cherchaient, s’attiraient inconsciemment.

J’arrêtai les deux compagnes et je dis à Nedda :

« Ô Nedda ! est-ce que véritablement l’on peut aimer une seconde fois quand on a aimé ? »

Elle jeta ses bras autour du cou de la femme vulgaire, dont les cheveux, coupés court, encadraient un front bas. Et Nedda me dit, sur un ton passionné :

« Vois combien je l’aime ! »