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Nul ne le saura jamais. Il faut courber la tête devant l’inexplicable, si l’on ne croit point comme Ione…

Sachant qu’elle devait mourir, je la considérai de toute ma tendresse lamentable. Et j’eus l’enfantine tentation de tomber à genoux devant elle, en pleurant… Mais une pensée me consola :

« Elle est heureuse… Il ne faut point troubler sa félicité surhumaine… »

Ione me regarda jusqu’à l’âme :

« Puisse la clarté qui m’a toute éblouie, t’illuminer un jour ! » dit-elle.

Et, sur ces paroles d’espérance, elle me quitta.

Je pleurai jusqu’au soir. Et, vers la nuit, j’eus assez de force et de volonté pour me réjouir avec Ione sur sa mort prochaine.