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clarté était si odorante, si musicale, que je compris… Cette clarté était la Vierge elle-même. Et une voix intérieure se fit entendre, une voix qui était la sienne. Cette voix me dit : « Ne pleure plus. Bientôt tu seras consolée. Bientôt, Ione, tu vas mourir… »

Je jetai un cri.

« Je sortis de la chapelle, » continua Ione. « J’étais très calme. Jamais je n’ai été aussi calme. Oui, je portais en moi la paix qui dépasse toute paix humaine… Il ne faut point s’étonner des miracles. Car les miracles sont choses très simples… »

J’écoutais avec un respect silencieux. Je sentais qu’Ione disait vrai : que la vision lui avait parlé dans la chapelle pleine de soleil et que cette vision ne l’avait point abusée.

Peut-être les prunelles des malades perçoivent-elles plus loin et plus distinctement… Peut-être…