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doux Sauveur se manifestent aux âmes qui les appellent. On les entend, et même on les voit. Mais on les voit en soi, on les entend au plus profond de soi-même. Ils resplendissent, non point devant les prunelles, mais au cœur tremblant. C’est ainsi que Marie se révéla hier à moi, et me parla dans la chapelle où se sont accomplis déjà des miracles.

— Je connais cette chapelle dont l’ombre est si mystérieuse que l’on y admet sans peine l’accomplissement des miracles.

— Je m’y suis agenouillée en plein jour. Le soleil était aussi pénétrant qu’il l’est à cette place où nous sommes. L’air bleuissait, limpide. Il n’y avait aucun trouble, aucune énigme. Et c’est dans cette simplicité, dans cette grande lumière, que le miracle s’est très naturellement accompli. »

Elle poursuivit, plus bas :

« Une clarté s’est levée en mon âme. Cette