Cette page a été validée par deux contributeurs.
ne sont point de ce monde ! Ah ! la chère petite sainte campagnarde !
— Ione, » dis-je, « pourquoi n’es-tu point restée dans ce couvent ?
— Le doute m’a chassée, le terrible doute, le doute qui me tue.
— Mais ne retourneras-tu pas un jour dans ce havre, dans cet abri des âmes ?
— Si la foi m’est enfin accordée, j’y retournerai pour toujours.
— Tu as déjà pris la robe de bure… Ton pas est le pas silencieux des moniales… »
Elle devina ma pensée et rougit un peu.
« J’ai donné ma ceinture de rubis à la Supérieure, afin qu’elle la vendît pour les pauvres. Mes parures ne me procuraient point la plus légère joie. J’ai voulu en faire de la joie pour les autres… »
Ione soupira.
« Si, un jour, je recevais ce bien inestimable,