Des larmes coulèrent le long des joues pâles d’Ione.
« Elle croyait, elle. Ou plutôt elle savait… Savoir, n’est-ce point tout ignorer ?
— Peut-être, » hésitai-je…
« Cette petite sœur paysanne était un vivant miracle. Elle était laide, avec un beau sourire. Elle avait toujours aux lèvres ces paroles : Dieu est très bon. »
Ione reprit :
« Et ce couvent m’est apparu tel un havre nocturne où se réfléchissent les calmes étoiles. Mon âme allait échouer dans cette paix définitive. J’allais ne plus penser : j’allais croire, comme cette petite sainte au visage plébéien, aux mains rudes. Et j’osais espérer que je serais heureuse, comme elle.
— Ione, mon amie…
— Ah ! les chères sœurs qui ne souhaitent rien sur la terre, et dont les joies et les richesses