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ne l’entourait plus de ses ardents reflets qui évoquaient, pour moi, les beaux soirs de Florence.

Il y avait, en Ione, une mystérieuse transformation. Pourtant, je ne la sentais point encore heureuse…

« Je viens de passer une semaine étrange et presque surnaturelle au fond d’un humble couvent de campagne, » me dit-elle. « J’y suis allée pour reposer un peu mon âme. Pendant toute cette semaine, je me suis baignée dans la simplicité divine… »

Elle s’arrêta, pour mieux se souvenir.

« Une très jeune sœur, en qui persistait la naïveté de la petite paysanne de jadis, venait s’entretenir avec moi dans l’exquise cellule froide et nue que j’habitais. Je n’ai jamais rien imaginé d’aussi purement admirable que cette jeune sœur. Elle avait une âme reconnaissante et comblée. Car, ne possédant rien