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Et Lorély, d’une voix plus mystérieuse que la voix des brises, lui susurrait :
« Je t’aime… »
Elle avait oublié la grande soif de son âme. Elle semblait enfin conquise, ravie. Elle souriait à cette tendresse irréfléchie qui se livrait à elle.
« Je t’aime, » murmura-t-elle une seconde fois.
Ces paroles me furent plus suaves que la mort et plus cruelles que la vie elle-même. Je m’abandonnai à ma joie misérable… Lorély ne m’aimait point. Mais elle aimait cette enfant.
Quelque chose au fond de moi criait, en une allégresse déchirante :
« Lorély a découvert l’amour qu’elle cherchait sans espoir. »
Nedda souriait à Lorély. Et Lorély souriait à Nedda.
Je me détournai d’elles, car, malgré tout, la vue de leur doux bonheur me suppliciait.