Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V


J’avais vingt et un ans et j’étais ivre des jeunes libertés, lorsque Ione m’amena dans la maison de Vally, et que je connus les affres extasiées de la première passion. Depuis ce jour d’azur et de ténèbres, l’amitié s’était effacée devant l’amour. Ione, la sœur pâle, reculait dans le lointain. Je ne la nommais plus ma Consolatrice, car je ne lui confiais plus mes tristesses. Je les gardais jalousement dans les profondeurs endolories de mon âme. Et c’est ainsi que je devins l’être du silence et de la solitude.

Vally était toute à l’extase changeante de l’heure. De multiples visions féminines se suc-