Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
HYMNE À LA LENTEUR


Daigne nous inspirer le distique touchant
Qui réveille en pleurant la mémoire dormante,
Ô Lenteur ! toi qui rends plus suave un beau chant
Mélancolique et noble et digne de l’amante !

Inspire les amours, toi qui sais apaiser,
Retenir plus longtemps et rendre plus vivace
Et plus suave encore un suave baiser,
Et révèles la gloire entière de la face.

Nous ployons devant toi nos dociles genoux,
La contemplation nous étant chère encore…
Puisque nous t’honorons, demeure parmi nous,
Toi que nous adorons, ô Lenteur que j’adore !