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J’AI JETÉ MES FLEURS…


 
C’est en vain que, pour moi, ma raison s’évertue,
Car je n’aime que ce qui me raille et me tue.

Et ma grande douleur terrible, la voici :
Partout je redirai : Je ne suis pas d’ici.

Je n’ai rien calculé, je suis née ivre et folle.
Au hasard, j’ai semé mon âme et ma parole.

J’ai donné mes baisers et mes fleurs et mes lais,
Et je n’ai point compris que je me dépouillais…