Psappha la délicate a subi la colère
Des Dieux qui, souriants, poursuivent leur dessein.
Déchirez vos péplos et frappez votre sein,
Ô vierges !
Coupez vos beaux cheveux en leur force…
Ô toi dont le laurier grandit et triompha
Parmi nous, se peut-il que tu meures, Psappha !
Ô toi que nous aimions, ô l’illustre, ô Psappha !
Vierges, souvenez-vous, en vos âmes confuses !
La commune douleur sur le commun trépas
Respecte la maison des serviteurs des Muses,
Cette auguste maison où le deuil n’entre pas.
Ne pleurez plus ! Ceignez vos jeunes fronts de roses,
De celles-là qui sont heureusement écloses,
Et la douleur n’ayant point fait baisser vos yeux,
Chantez comme l’on chante en la maison des Dieux !
Les vierges, obéissant à l’ordre, ceignent leurs fronts de roses tressées, de laurier et de thym et ressaisissent leurs paktis. Le rideau tombe.