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ALLONS DANS LE SOIR


Voici descendre enfin sur nous la belle nuit
Si douce à qui se meurt, à qui se désespère,

Où notre âme, fluide ainsi qu’une eau, s’enfuit
Sans ancres et sans mâts et sans points de repère.

Pour ceux qui sont lassés de l’azur et du jour,
Le soir est un asile, un sanctuaire, un temple.

… Pourquoi me parlez-vous d’amour, toujours d’amour ?
Je suis tranquille et suis assise et je contemple.