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LA DEMEURE DU PASSÉ


On retrouve là-bas des livres oubliés
Des sachets odorants encore, et des colliers,
Des choses familières.

Je ne sais quoi de triste obscurcit les lumières
Pourtant… Dans l’air traîne un nostalgique parfum,
Car on attend quelqu’un.

Reviens dans la maison du passé, mon amie,
Et ta chambre, qui fut si longtemps endormie,
S’éveillera pour toi.

Car on n’y reconnaît que ton ordre et ta loi
Que nul ne contredit et que nul ne transgresse,
Mon maître et ma maîtresse.

Reconnais ton odeur d’ambre mêlé d’iris…
Toute chose dans la demeure de jadis
Porte ta chère empreinte.

Le foyer s’est éteint, la lampe s’est éteinte
Dans la chambre sans fleurs où je t’ouvre les bras,
Toi qui ne viendras pas !