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MON AMI LE VENT


Plaignons les yeux que nul rayon d’or ne ravit,
Les vieux livres brûlés, la lente mort des roses…
Ô vent, mon ami cher, plaignons tout ce qui vit !

Qu’on s’éloigne de la grand’salle où l’ombre flotte,
Et que nul ne m’entende, alors que je sanglote
Ainsi que fait le vent, dans les coins endormis.

Et le chêne s’écroule au loin, la vitre tremble…
Nous nous aimons et nous sommes de vieux amis,
Car nous pleurons ensemble.