Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.

MON AMI LE VENT



Mon vieil ami le vent, entre dans ma demeure
Et joins ta voix à ma voix lamentable et pleure…
Pleurons le jour, pleurons le soir, pleurons la nuit.

Pleurons avec la voix des femmes malheureuses
Sur la jeunesse morte et sur l’amour qui fuit
Malgré les bras tendus des tristes amoureuses.

Pleurons les jougs mauvais qui pèsent sur les fronts
Et sur tous et sur tout, ô mon ami, pleurons !
Pleurons le sort mauvais des êtres et des choses.