Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

MALÉDICTION SUR UN JARDIN


 
Fane-toi, beau jardin dont j’aimais les odeurs,
Où s’attardaient, plaintifs et las, les vents rôdeurs.
Que périssent demain tes miels et tes odeurs !

Et que d’infâmes vers rongent le cœur des roses !
Que penchent les pavots et les pivoines closes…
Ô jardin, que le soir fasse mourir tes roses !