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LES KITHARÈDES
Se peut-il que l’Hadès aveugle te possède,
Toi dont les yeux riaient du rire des bluets
Et des blés mûrs ?… Ô toi qui fus la Kitharède,
Dors-tu parmi les morts et leurs paktis muets ?
Les champs, que le soleil d’été martèle et frappe,
Te virent cependant, dans ta jeune beauté,
Dénouer tes cheveux où saignait une grappe,
Et célébrer la vigne où s’empourpre l’été !
Un souffle olympien soulevait ta poitrine,
Tu chantais, et l’ardeur de ton vers étonna
La Parthène rigide et chryséléphantine…
En vérité, dors-tu, toi qui fus Korinna ?