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SAPHO
Puisque nul ne sait quelle aurore se lève
Apportant le gris avenir dans ses mains,
Nous tremblons devant le grand jour, notre rêve
Craint les lendemains.
Ah ! gardant la main sur nos paupières closes,
Rappelons en vain la douceur qui nous fuit !
Dresse à qui plaît la ruine des roses,
Prolonge la nuit !