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FLAMBEAUX ÉTEINTS


Étant ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois de mon amour un hommage fervent,
Ô toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux curiosités fébriles du poète !

Et je retrouverai dans ton unique voix,
Dans le rayonnement de ton visage unique,
Toute l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes sirènes d’hier chanteront dans ta voix,
Tu seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi seule incarneras l’amour divers que j’aime.