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À L’HEURE DES MAINS JOINTES


En vain j’ai côtoyé les terres trop charmantes
Qui déçoivent, ainsi que le font les amantes.

J’y croyais découvrir des océans d’or bleu,
Des fleuves d’escarboucle et des roses de feu,

Mais je sus que d’aucuns mentaient, en parlant d’elles,
Et que le rêve seul les rendait aussi belles…

Donc, je reviens trouver la bonne paix. Ici,
Le soleil est moins vif, le ciel s’est adouci.

Dans le doux havre où se reflètent les étoiles,
Je verrai sans regret partir les autres voiles.