Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
DANS LE HAVRE


DANS LE HAVRE


Lasse comme les flots, lasse comme les voiles,
J’entre dans le doux port plein d’embruns et d’étoiles.

Depuis des temps j’ai vu les plus divins climats
Et je dors en ce havre où sommeillent des mâts.

Mon esprit s’est tourné vers des rêves plus sages,
Je désapprends enfin l’ardeur des longs voyages.

Tant de rires dorés viennent vous décevoir
Que l’on se sent moins de jeunesse vers le soir…