traiter avec mépris dans le lit conjugal, comme de race inférieure. C’est de là que provient cette loi qui force les nouvelles mariées à porter une barbe. »
Lucien parle en ces termes de la magnanime Salvatrice des Argiens :
«… Télésilla, qui s’arma contre les Spartiates, et à cause de laquelle Arès est considérée comme le dieu des femmes d’Argos… »
Suidas confirme le dire de Pausanias :
« Télésilla la poétesse est représentée sur sa stèle, ayant repoussé ses tablettes, coiffée du casque. »
Maxime de Tyr ajoute :
« Les vers de Tyrtée réveillaient les Spartiates, les harmonies de Télésilla les Argiens, et les chants d’Alcée les Lesbiens. »
Citons encore Georgios Syncellos :
« Kratès, le poète comique, et Télésilla, Praxilla et Kléobulina étaient illustres. »
Dans le recueil d’héroïdes de Théophylactus Simocata, on en trouve deux où figure le nom de l’héroïque Poétesse. L’une est adressée par Sopater à Télésilla et l’autre par Télésilla à Laïs. La seconde se termine par ces mots :
« Car nous ne verrons plus le lever du soleil. Ainsi je deviendrai plus terrible que Médée et que Phèdre. »
Apollodoros nous conserve un détail du récit où Télésilla avait retracé jadis l’inoubliable victoire :