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PRAXILLA

(Ol. 82. 2, av. J.-C. 450.)



L’odeur du mélilot, l’exaspération des roses, l’exaltation des flûtes et des cithares, évoquent impérieusement Praxilla, la Sikyonienne. Elle fut pareille à une Ménade.

Ses cheveux emmêlés pleurent le sang des vignes,

et ses yeux ont le reflet empourpré des grappes mûres. Ah ! les lourds cheveux bleus de Praxilla, ceints de lierre et de la fleur des vignes !… Elle chante avec la force impétueuse, la fureur et le tumulte d’une Bacchante ivre.

La gloire aveuglante de Psappha et d’Éranna l’éblouit. Elle s’attarda à écouter les échos de Mytilène. Leur étrange ferveur compliqua ses hymnes. Elle célébra Kar-