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LA VÉNUS DES AVEUGLES

Tes parfums indiens, tes onguents et tes fards
Étonnent la candeur simple des nénuphars.

La haine de l’amour et l’amour de la haine
Se partagent mon cœur et mon âme incertaine.

La bienfaisante Mort montre d’un pâle index
La colline lunaire où blondit le silex.

Au lointain s’exaspère et s’exalte un arpège.
Je veux purifier mon âme dans la neige…

Vois, plus belle que le puéril Adonis,
Mourir Adonéa dans un linceul de lys.