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LES ORIPEAUX



Je ne danserai pas sur ton tréteau banal,
Avec tes histrions et tes prostituées.


Lorsque fermente en moi la tristesse du vin,
J’erre, exagérant mon verbe de pitre,
Mentant comme un prêtre et comme un devin.
Ma loquacité pérore et chapitre
Devant la foule aux remous de troupeau
Que le sifflement des fifres taquine.
De mes vers, pareils à des oripeaux,
J’ai drapé follement tes membres d’arlequine.