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« Ne vise pas encore, » recommanda Joan. « Il ne faut pas le blesser sans le tuer. »

En un effort suprême, le veau se débattit. Le mouvement que fit alors son adversaire pour le ressaisir découvrit la cible pâle de son ventre et de sa poitrine. Il était tourné du côté gauche. Je visai le cœur, et, un peu anxieux, je tirai.

D’un bond magnifique, il roula, la gueule ouverte, le souffle haletant. Joan s’approcha de la bête agonisante, et, de la crosse de son fusil, l’acheva en lui brisant la colonne vertébrale.

Le kullal claquait des dents. Joan, que cette poltronnerie grelottante agaçait au delà de toute mesure, le prit impatiemment par le bras.

« Viens le voir de près, » dit-elle, en montrant du doigt le tigre mort. « C’est une belle bête. »

Mais le kullal, terrifié, ne répondit que par