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calmes de vos artères. Ah ! ces perles qui épousent votre cou voluptueux et cruel ! Ah ! la profondeur de ces émeraudes et le frisson de ces opales !

Vous rappelez-vous pourquoi je m’abîmai jadis pendant de si longs mois parmi les parchemins et les creusets ? Je voulais découvrir pour vous la Pierre Philosophale. Je voulais de l’or, de l’or, de l’or, un ruissellement d’or dans votre giron. Votre corps aurait ployé sous le fardeau des parures. La splendeur de vos colliers et de vos anneaux aurait humilié la Dogaresse. La proue de votre gondole aurait été un aveuglement de rubis, laissant sur l’eau des reflets de soleil automnal…

… Comme vous étincelez dans l’ombre !… Détournez de moi vos yeux de béryls. Votre âme implacable sourit en vos regards, Madonna…

Il y a des hommes bizarres et terribles qu’en-