Le jour meurt. C’est le soir de printemps consacré à la Bonne Déesse. Les Vestales ont enguirlandé, de leurs mains chastes, les murs que parfument les feuillages.
Ne dirait-on pas une forêt immobile ?… Les dernières lueurs traînent sur ta chevelure pâle… Tu sembles une Hamadryade encadrée d’ombres et de verdures…
Les Vestales ont enguirlandé, de leurs mains chastes, les murs que parfument les feuillages. Elles ont choisi les simples fleurs et les herbes chères entre toutes à Fauna : le mélilot, le thym, le cerfeuil, le fenouil et le persil. Et voici les hyacinthes… Voici les roses…
La Bonne Déesse est heureuse de la joie de l’univers. Les Nymphes pitoyables la servent et l’honorent, les Nymphes qui, par les étés fébriles, apportent dans le creux de leurs mains une eau plus douce que le miel…
La Déesse a coloré les pommiers vermeils.