vaincre et à retenir ton cœur indécis, Amata.
Je t’aime comme autrefois Psappha aimait Atthis, la fuyante et l’incertaine.
… Parce que tu es la plus gracieuse des adolescentes, Amata, je te révélerai la puissance et la douceur de l’amour des femmes.
Tu es libre, ô ma belle esclave ! Voici la robe de lin que j’ai tissée pour toi… Elle est blanche, Amata, elle est attirante au toucher autant que ton corps lui-même. Tu es libre. Tu peux franchir le seuil de cette maison qui protégea ton enfance. Tu peux retourner dans ton pays, sans que je t’adresse un blâme ni un reproche, sans que j’assombrisse ta joie par une plainte.
Car l’amour des femmes ne ressemble point à l’amour des hommes. Je t’aime pour toi et non pour moi-même. Je ne veux de toi que le sourire de tes lèvres et le rayonnement de ton regard.
Pourquoi suis-je belle à tes yeux ? Car c’est