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J’ai tressé de mes mains la couronne de violettes qui ceindra ton front… Que ton front de marbre est vaste et solennel, ô Déesse !

Voici le vase d’or dans lequel j’ai versé le vin de Lesbos. Le vin est lumineux comme les cheveux de Peithô. Il est pourpre comme la chlamyde d’Apollon. Il réjouira l’âme dansante des femmes enlacées.

… Amata, trois fois précieuse, ferme tes belles paupières, semblables aux fleurs sombres, Abandonne à mes mains ardentes tes enfantines mains.

Je t’aime. Moi, Caïa Venantia Paullina, fille de Caïus Venantius Paullinus, je t’aime, petite esclave gauloise. Tu n’étais qu’une enfant chétive et sans grâce, et les marchands te dédaignaient. Mais je t’ai aussitôt et fervemment chérie pour ta lassitude et pour ta fragilité. Je t’ouvris mes bras, je voulus te consoler autant que t’étreindre…