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vance confuse des Illustres. Psappha t’offrira la fleur de ses grâces. Éranna te parlera d’Agatharchis et de Myrô. Nossis tressera pour toi ses iris mauves. Télésilla te vantera la valeur des héroïnes. Anyta évoquera dans ses strophes pastorales la fraîcheur des fontaines et l’ombre des vergers. Moïrô t’inquiétera par l’énigme de son regard byzantin. Le Passé, plus vivant et plus sonore que le Présent, te retiendra dans ses filets argentés. Tu seras la captive du songe et des harmonies disparues. Mais tu respireras les violettes de Psappha et les crocus d’Éranna de Télos. Tu contempleras les blancs péplos des vierges qui s’inclinent en cueillant les coquillages aussi délicatement mystérieux que les sexes entrouverts. Parfois, assises sur une roche, elles écoutent l’âme marine des conques. Vers le soir, les Kitharèdes leur chantent les chants de leur pays. Viens ! »

Et j’entendis un accord pareil à la brise du