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nous autres Anglo-Saxons, de dissimuler la fatuité inhérente aux mâles. Si j’avais été homme, j’aurais peut-être aimé une femme. Car les femmes possèdent les qualités que j’estime : la loyauté dans la passion et l’oubli de soi dans la tendresse. Elles sont simples et sincères pour la plupart. Elles se prodiguent sans restriction et sans calcul. Leur patience est inlassable comme leur bonté. Elles savent pardonner. Elles savent attendre. Elles possèdent cette chasteté supérieure : la constance. »

Je ne manque point de finesse, et sais comprendre à demi-mot. Je souris avec intention devant cette explosion d’enthousiasme. Elle m’effleura d’un regard distrait qui me devina.

« Oh ! vous vous trompez étrangement. J’ai vu passer des femmes très généreuses d’esprit et de cœur. Mais je ne me suis jamais attachée à elles. Leur douceur même les éloignait de