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LA LUNE S’EST NOYÉE…


Seule, je sais la mort de Madonna la lune,
De la lune aux cheveux si blonds et si légers,
Aux yeux si purs et dont les voiles ouvragés
Glissaient avec un si doux frisson dans la brume.

Hier soir, quand j’errais au loin, je l’aperçus…
Je l’aperçus penchée et pleurant, sous l’yeuse,
Ainsi qu’une fantasque et plaintive amoureuse
Se lamentant des chers baisers trop tôt déçus.