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Qu’un changeant univers se transforme en ta face,
Que ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et choisis tes parfums avec un art sagace,
Toi qui sais qu’un parfum peut attirer l’amour.

Immobile au milieu des jours, sois attentive
Comme si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge ta paresse à l’ombre d’une rive,
Erre sous les cyprès à l’heure du couchant.

Ma très chère, sois la princesse des ruines
Dans les cloîtres anciens où frissonne l’hiver,
Des temples murmurants aux ombres sibyllines…
Et souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme une dont on hait la race et qu’on exile
Sois faible et parle bas et marche avec lenteur,
Expire chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise d’un bruit et meurs d’une senteur.