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Vous avez dénoué mes cheveux, ô maîtresses !
Et vous avez mêlé des roses à mes tresses,

Si bien que je n’ai plus sangloté de ne voir
À mon front ni léger pampre ni laurier noir.

La gloire m’a souri dans les aubes dorées
Puisque ma gloire est de vous avoir adorées.

Vous m’avez enseigné dans les jardins, sachant
Que je vous louerais mieux, l’amertume du chant.

Et d’une voix parfois troublée et parfois claire
Ô femmes, j’ai chanté dans l’espoir de vous plaire…