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À LA PERVERSE OPHÉLIE



Je t’ai jadis emportée vers l’eau qui t’aime, vers l’eau qui te ressemble, et je t’ai noyée…

Et l’eau est devenue un marais stagnant.

Ainsi qu’une perverse Ophélie, tu flottes à la surface de l’étang livide.

Tes seins épanouis sont deux nénuphars blancs et tes cheveux d’un blond glauque s’enchevêtrent pareils à des algues fluviales.