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LES AMANTS DE LA MORT



La Mort m’apparut un soir d’hiver. Sa robe semblait tissée de lune et de neige et de larmes. La Mort me dit : « Suis-moi jusque dans mon palais dont le marbre luit au milieu des cyprès. Là, je te montrerai la multitude de mes amants. Ils sont plus clairs et plus majestueux que la Beauté vivante, et aucune ivresse humaine n’égalera l’ardeur de l’étreinte dont ils m’enlacèrent jadis. »

Je pris le chemin des tombeaux et je vis la multitude des amants de la Mort.