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POÈME DE PORCELAINE



Elle avait le sourire fragile et la coloration délicate de la petite bergère de Saxe qui, dans ma vitrine, joue éternellement une musique muette.

Je l’ai aimée, cette enfant au charme frêle, pendant tout un automne, — je l’aime toujours d’une mélancolique tendresse, pareille au souffle apitoyé qui soulève avec douceur les feuilles mortes.

Oh ! ses menus gestes d’une poésie raffinée, un peu précieuse !… Un soir, elle parsema de pétales de roses le seuil de notre chambre d’amour…