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« Ô musicien, pourquoi évoques-tu l’orage et la douceur alternés des sons ?

— J’évoque la musique pour la joie d’autrui. »

« Ô prostituée, pourquoi as-tu paré de fleurs tes cheveux savamment tressés ? Pourquoi as-tu masqué ta pâleur sous les fards ? Pourquoi cette profusion de parfums qui émane de ta chair lasse ? Pourquoi ce rire sur tes lèvres amères ?

— J’ai tressé mes cheveux, j’ai fardé ma pâleur, j’ai parfumé mon corps et j’ai dissimulé mes rancœurs pour la joie d’autrui. »