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PRÉFACE


LES RELIQUES DE RENÉE VIVIEN


Voici quelque six mois, s’éteignait à Paris, sans que l’on pût préciser exactement la cause de cette fin prématurée, une jeune femme qui était aux environs de sa trentième année. Parmi ses familiers — fort peu nombreux d’ailleurs, car elle vivait solitaire — certains parlèrent d’une maladie de langueur, d’autres dénoncèrent un suicide, prétendant qu’elle s’était volontairement laissée mourir de faim, par dégoût de l’existence. De toute façon, il y avait là du mystère, car on accepte mal cet affaissement des puissances de vie chez un être qui se trouve à l’heure la plus florissante de la vie.