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ÉPITAPHE


Doucement tu passas du sommeil à la mort,
De la nuit à la tombe et du rêve au silence,
Comme s’évanouit le sanglot d’un accord
Dans l’air d’un soir d’été qui meurt de somnolence.
Au fond du Crépuscule où sombrent les couleurs,
Où le monde pâlit sous les cendres du rêve,
Tu sembles écouter le reflux de la sève
Et l’avril musical qui fait chanter les fleurs.
Le velours de la terre aux caresses muettes
T’enserre, et sur ton front pleurent les violettes.