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Rien ne survit en toi, pas même un rêve tendre.
Tout s’éteint dans tes yeux sans âme et sans reflet,
Comme dans un foyer de silence et de cendre…
Et l’heure est monotone ainsi qu’un chapelet.

Parmi l’accablement du morne paysage,
Un froid mépris me prend des vivants et des forts…
J’ai trouvé dans tes yeux la paix sinistre et sage
Et la mort qu’on respire à rêver près des morts.